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Bukolik Overdoz
People

Il revient sans fausse pudeur sur son passé:

"La vioque défenestrée,
     c'était un accident."

Helmut Placcino

Interview exclusive du magazine

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Helmut Placcino peut piquer des colères redoutables. "Et quand je vois rouge, rien ne m'arrête".

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"Quand un mot gentil ne suffit plus pour que les gens vous écoutent, la Beretta est fort utile".

Monsieur Placcino, vous incarnez le rôle de l'infâme mafioso Rosario Ciccarelli dans Bukolik Overdoz. La critique unanime salue votre prestation... Certaines personnes se méfient pourtant de votre jeu d'acteur et vont jusqu'à vous prêter des relations avec le milieu de la pègre. Quid?

H.P.: - Ecoutez, je suis avant tout un respectable homme d'affaires qui adore rendre service. Il se peut qu'un jour quelqu'un se présente comme un obstacle à votre succès et que vous me demandiez un petit service... Ce jour là je vous rendrai ce service et gratuitement, car j'aime rendre service. Mais je veux que vous n'oubliiez JAMAIS que je vous ai rendu un service. Alors à votre tour vous me rendrez service en évitant ces questions qui jettent le déshonneur sur ma famille.

Quelle relation entretenez-vous avec les armes à feu?

H.P.: - Je dors avec mon Colt 45, le même depuis 20 ans. Mais ma vie privée ne regarde pas les journalistes. Cela ne vous regarde pas. Chez moi on dit: "Qui s'occupe des affaires d'autrui s'attire de graves ennuis". J'imagine que vous n'avez pas d'autres questions à me poser sur ma vie privée, maintenant. Me trompe-je?

Euh... eh bien, si je vous demande s'il vous arrive temps en temps de tirer un coup avec votre Colt 45, je suppose que...

H.P.: - [excédé]: Stop! Ne jouez pas à ça avec moi! Je possède une usine à béton près du vieux port. Ne m'obligez pas à vous la faire visiter de nuit, mon ami.

Veuillez m'excuser, cher Monsieur. En 1986, alors que vous vous trouviez dans un bâtiment administratif de la DEA à Palo Alto (Californie), vous avez délibérément défenestré une malheureuse grand-mère au motif que son parfum particulièrement agressif vous importunait. La justice américaine vous a donné raison et a condamné la famille de la victime à vous verser des dommages-intérêts confortables. Qu'avez-vous à dire à ce sujet?

H.P.: - Vous voulez parler du complot que certaines personnes mal intentionnées avaient fomenté contre ma personne et ma famille? Sachez, mon ami, que cette femme a accidentellement glissé sur un lot de bananes colombiennes que m'avait envoyé mon ami Pablo, puis a renversé dans sa glissade une cuve d'insecticide qui l'a copieusement aspergée avant de terminer sa course contre la fenêtre (la vieille peau, pas la cuve). Or il se trouve que les laveurs de vitres avaient emporté les fenêtres pour les nettoyer au pressing et aérer la pièce (à cause de l'odeur d'insecticide). Il s'agit d'un regrettable incident qui aurait pu être évité si cette infortunée dame s'était parfumée avec autre chose que du patchouli bon marché. La justice américaine ne s'en est heureusement pas laissé conter et a flairé la manigance (et l'insecticide). La migraine que m'ont valu les exhalaisons pestilentielles de son eau de toilette pénétrante a nécessité des soins dans une clinique spécialisée en Autriche, soins qui ont occasionné des manques à gagner considérables. J'estime donc que quelques millions de dollars et 98'000 boîtes d'Alka Seltzer ne constituent en aucun cas des prétentions déraisonnables... La morale de tout ça, mes enfants, c'est qu'il faut toujours vérifier où vous mettez les pieds...

Comment avez-vous supporté l'ambiance du tournage de Bukolik Overdoz? D'aucuns prétendent que le réalisateur, Dan Sledge, mangeait des foies de chevaux crus sur le plateau pour rester éveillé lors des tournages et qu'il se retirait dans son mobile-home pour visionner des explosions d'hélicoptère durant les pauses...

H.P.: - Je dirais que l'ambiance était bucolique et champêtre, avec toutefois cette dose nécessaire d'énergie brute qui fait la force des grandes oeuvres de notre temps. A n'en pas douter, ce tournage fera date dans l'histoire avec un grand I. Pour ce qui est des foies de chevaux, je ne sais pas. Mais je me souviens avoir entendu à maintes reprises des bêlements rauques provenant de sa roulotte...

Avez-vous une anecdote amusante à propos du tournage?

H.P.: - Je pourrais vous faire des révélations, mais elles seraient tellement confidentielles que vous ne me laisseriez pas d'autre choix que de m'assurer de votre silence...

Votre prestation dans Bukolik Overdoz semble inspirer une jeunesse niaise particulièrement influençable. Quels conseils donneriez-vous à un jeune désireux de devenir un vrai salopard?

H.P.: [Il se met à chanter, NDLR] - Au pays des bandits, comme dans tous les pays, on défenestre, on rackette, on pille, il y a des méchants et peu de gentils. Et pour sortir des moments difficiles, avoir des relations, c'est très utile; un peu d'astuce, d'espièglerie, c'est la vie d'un bandit.

Monsieur Placcino, nous vous remercions de cet entretien et de l'excellente pizza alla pancetta de chez feu Don Peppone.

"Casser du vieux comme le fait Placcino, c'est l'expression
la plus immonde de ce jeunisme qui ronge notre société."

-- Bernard-Henri 501,
philosophe et amateur de tartes