Cyro von Hougatch, vous êtes le descendant d'une illustre lignée de la noblesse poldo-moldavienne. Comment se fait-il qu'une personne de votre rang s'associe à un film de série Z aussi peu reluisant que Bukolik Overdoz? Qu'en disent les membres de votre famille restés au pays?
- CvH: Votre connaissance de ma généalogie vous honore mon bon. Il est vrai que porter ce nom prestigieux implique une rectitude et un sens moral à toute épreuve. La reconnaissance de ses pairs et à ce prix, voyez-vous. Mais il faut bien admettre que l'esprit ancestral des Ougadous, les plus vieux des plus vieux de nos aïeux, lointains ancêtres des von Hougatch, s'est quelque peu perdu avec les générations. C'est pourquoi j'ai pu sans trop de difficulté m'impliquer totalement dans cette bauge, m'immerger, si je puis dire, complètement. Je me suis immédiatement identifié au personnage. Et puis, "qui peut les plus peut le moins, hein!? ou bjien?!!" C'est en tout cas l'argument, décisif, qui a mis tout le monde d'accord. Mes ancêtres cultivaient les patates, moi, c'est le deuxième degré.
Est-il vrai que pendant le tournage vous emportiez systématquement un seau avec vous, au cas où l'ignominie d'une scène vous obligerait à régurgiter sur-le-champ?
- CvH: Bon, là, il faut nuancer votre propos. Certes, l'abjection des scènes et l'inhumanité du scenario ont effectivement vidé plus d'un intestin. Et pas mal ralenti la réalisation, dans la mesure où les plateaux ont du en permanence être rehabilités par une équipe de professionnels du nettoyage. Toutefois, tous les acteurs présents avaient leur propre propre seau. On est professionnel ou on ne l'est pas, hein??! ou bjien??!! ou alors ou bjien!?
Y a-t-il une anecdote du tournage que vous souhaiteriez partager avec nos lecteurs?
-CvH: Il y en a beaucoup. Le tournage a donné lieu à de nombreuses scènes cocasses. Toutefois, une anecdote est fumante. Lorsqu'il s'est agit de faire rendre Sebor le Porq, nous enlevâmes nos slips et chaussettes pour un usage plus approprié. Le résultat fut grandiose! Toute l'équipe du tournage accompagna Sebor le Porq dans sa performance!! Imaginez un peu! Quinze personnes à poil et qui rejettent en meme temps!! Du grand Art! Le plateau a pris alors toute sa dimension. Quant à moi, je n'avais jamais ri et vomi en même temps.
Des rumeurs alimentées par la presse à scandale voudraient qu'une alimentation particulièrement riche en oignon et piments ait valu à votre partenaire dans le film, Marcao Bratchao, une haleine particulièrement fétide. Avez-vous été gêné par ce facteur lors des scènes que vous avez été amené à tourné avec lui? Et si oui dans quelle mesure?
-CvH: Même si les problèmes de digestion de Marcao Bratchao sont notoires, il ne m'appartient pas de juger. Mais il faut admettre que c'est un aspect du tournage particulièrement pénible. Sans compter la scène où il enleva son slip. Heureusement l'odeur fut rapidement couverte par quelque chose de plus raffiné. Marcao Bratchao reste un grand professionnel dont la finesse de la réplique m'a soufflé plus d'une fois. C'est ça que les lecteurs doivent avant tout retenir. Dan Sledge, lui, ne s'y est pas trompé. Il a été touché par cette sensibilité toute latine qui nous a tous beaucoup émus.
Des personnes tronçonnées, d'autres empalées, des têtes coupées, puis écrasées. Des gerbes de sang partout, des tripes et de la bidoche à tout va. Est-ce que Bukolik Overdoz est vraiment un exemple pour la jeunesse?
- CvH: Dan Sledge a réalisé là une oeuvre pure, sans aucune concession. C'est une ode à l'Authenticité, à la Vérité. Ce film permet à la jeunesse d'éveiller son sens critique. De se retrouver dans un cinéma accessible mais qui ne ment pas, qui ne triche pas. Dans ce film, rien n'est travesti. Le spectateur comprend immédiatement l'intelligence et la subtilité de l'intrigue. L'émotion est directe. En ce sens, ce film est certainement un excellent outil pédagogique est constitue un exemple à suivre, sans aucun doute. La jeunesse s'en trouvera grandie!
Monsieur von Hougatch, nous vous remercions de cet entretien.